Frédérique Le Teurnier et Denis Faroud reçoivent Phileas le cléateur pour parler d’amour, de cadenas d’amour et de Michelle et Barack.
Frédérique : Si vous l’ignoriez c’est que vous habitez une grotte, aujourd’hui c’est la Saint-Valentin, la fête des amoureux et depuis des années à Paris, la ville de l’amour par excellence et bien des couples accrochaient des cadenas sur les ponts pour symboliser leur attachement.
Mais depuis quelques temps la ville a décidé de les enlever ces cadenas parce que ça abimait les structures des édifices.
Un homme tente de les récupérer pour les restituer à leurs propriétaires et il est avec nous dans « Une heure en France », Bonjour Phileas.
Phileas : Bonjour Frédérique
Frédérique : Alors pour commencer on va expliquer, vous, vous êtes à l’origine un passionné de clés, d’où votre surnom Phileas le cléateur.
Phileas : Voilà c’est ça, passionné de clés parce qu’en fait je suis avec ma compagne, créateurs de bijoux, on recycle des clés anciennes, donc cléateur.
Frédérique : D’accord, et l’histoire des cadenas c’est parti d’un email d’un couple chinois, comment est-ce qu’ils sont arrivés jusqu’à vous ?
Phileas : On n’a pas eu d’explication réelle, disons qu’il a semblé à peu près logique que puisqu’ils avaient posé un cadenas à Paris et qu’ils avaient une demande particulière de récupérer ce cadenas, ils ont fouillé le web où ils ont trouvé une personne qui travaille avec des clés et qui est à Paris.
Frédérique : Donc, vous l’avez retrouvé le cadenas ou jamais ?
Phileas : Non, celui-là, je ne l’ai pas retrouvé.
Denis : Bon Phileas, on parle des Obama parce que quand même, il y a ce cadenas avec l’inscription Michelle et Barack, Love Forever avec au dos, 20 years et la date 2009, c’est plausible ?
Phileas : C’est plausible effectivement et au-delà du plausible, nous on a vraiment envie d’y croire.
Denis : Alors quand on regarde la date, il est président depuis quelques mois, on imagine quand même mal le président de la première puissance mondiale se promener sur le Pont des Arts et mettre un cadenas à 3 heures de l’après-midi.
Phileas : Alors ce n’est peut-être pas à trois heures de l’après-midi mais trois heures du matin.
Ah oui je n’y avais pas pensé.
Frédérique : Peut-être il a mandaté quelqu’un, peut-être le garde du corps est allé pour eux ?
Phileas : Peut-être un chauffeur, un garde du corps.
Frédérique : Ça a du vous faire quelque chose quand vous êtes tombé sur ce cadenas.
Phileas : Ce n’est pas au moment où je l’ai décroché du pont que je suis « tombé dessus » parce qu’en fait il était très sale, il était patiné, je l’ai mis dans ma sacoche et c’est quelques temps après, alors que je faisais un petit inventaire et du nettoyage justement. Je cherchais des cadenas avec des noms atypiques pour que moi-même je puisse faire des recherches sur Internet. Et là j’ai trouvé quelque chose de vraiment atypique.
Oui et puis Obama, si vous tapez dans Google, ça fonctionne tout de suite, vous allez le trouver.
Frédérique : Et puis 2009, c’était l’époque où ils étaient de passage à Paris.
Phileas : Exactement, ils étaient en visite officielle pour le 65ème anniversaire du débarquement.
Denis : Alors est-ce que vous avez déjà commencé à restituer est-ce que vous avez retrouvé des couples pour leur restituer ce cadenas qu’ils avaient mis sur le Pont des Arts à Paris ?
Phileas : Retrouvé oui, restitué non. Pas encore. Des australiens que je n’ai pas retrouvé moi-même, c’est une fan Facebook américaine qui a fait des recherches, elle a relevé des noms sur des photos de cadenas que j’avais mis sur les réseaux sociaux, elle a retrouvé un couple australien. Elle nous a mis en relation. Le couple semble avoir un projet de revenir en France et donc ils voudraient récupérer le cadenas à ce moment-là.
Frédérique : Alors Phileas, vous qui récupérez les cadenas pour les restituer à leurs propriétaires, vous avez aujourd’hui 800 cadenas. Ça prend beaucoup de temps pour vous parce qu’évidemment vous ne les arrachez pas, vous les ouvrez.
Phileas : Exactement, c’est vrai que je ne les casse pas, j’utilise des clés et certains cadenas m’ont pris beaucoup de temps parce qu’il faut essayer une, deux, parfois vingt clés.
Denis : Et vous arrivez à les ouvrir quand même ?
Phileas : Pas tous, vraiment, j’ai laissé parfois des perles que je ne pouvais pas prendre, récupérer, sauvegarder et j’étais déçu parce qu’il y avait des super belles pièces.
Frédérique : Et est-ce que les touristes mettent encore beaucoup de cadenas à Paris ?
Phileas : Ils continuent parce que l’information a bien circulé comme quoi les cadenas avaient été enlevés mais il y a encore des gens qui arrivent à Paris en se disant on va aller sur le Pont des Arts, mettre un cadenas et quand ils arrivent là « ah y’a plus rien, on ne peut plus ».
Frédérique : Et Phileas en dehors de celui des Obama, c’est quoi votre plus beau cadenas, votre plus belle pièce ?
Phileas : Alors la plus belle pièce au niveau esthétique c’est un soleil que j’ai publié sur mes différents supports et sur cadenasdamour .paris, c’est sur le devant la face souriante d’un soleil et à l’arrière le signe du Ohm.
Denis : Vous êtes le soleil de notre vie Phileas.
Frédérique : Phileas le cléateur, on peut aller voir si on cherche un cadenas ou pas sur Facebook Instagram, sur votre site Internet, vous l’avez mentionné, Phileas le cléateur, on trouve tout. Merci et surtout bonne fête de l’amour à vous Phileas.